Stella - 3e mouv. (Puissance, supernova et paix)
FORMATION MUSICALE :
ANNÉE DE COMPOSITION :
MAISON D'ÉDITION :
LIEN CHEZ L'ÉDITEUR :
Orchestre à vents (harmonie de concert)
2007
Édition personnelle
DURÉE :
NIVEAU :
6:40
4.5
TROISIÈME MOUVEMENT : Puissance, supernova et paix
C’est souvent lorsque tout augmente que tout explose. L’étoile qui grossit semble a priori sublime. Elle réchauffe davantage, sa puissance augmente, se démesure et sème finalement mort et destruction sur son passage. Ce qui s’organisait et créait finit par détruire. Vie et mort s’inscrivent ici dans un continuum et prennent source dans la même énergie. Musicalement, le troisième mouvement évoque par son crescendo, son intensité furieuse et finalement son retour à la paix initiale, l’absurde mais magnifique aventure humaine. Ainsi, l'étoile naît, donne du sens, crée la vie, et finalement grossit, envahit, brûle, détruit et explose. Tout perd son sens autour, la vie cesse, et absurdement, tout est là pour que ce "sublime gâchis" recommence !
STELLA :
Pour son cours de composition libre de fin baccalauréat en écriture à l'Université de Montréal (cours qui a débuté en septembre 2006), Jonathan lance l'idée d'écrire une oeuvre orchestrale pour la formation instrumentale qu'il affectionne tout particulièrement : L'Orchestre à Vents ! C'est donc après neuf mois de travail sous l'aile de M. François-Hugues Leclair, professeur d'écriture et de composition, que la pièce "Stella" sera interprétée en grande première lors du concert "L'OVNI ; la quatrième mutation !" du 17 juin 2007 ! L'oeuvre est d'une durée d'environ 22 minutes et est divisée en trois mouvements distincts.
De la poussière au rayonnement mystique de la vie, de la vie à la puissance de la destruction, du chaos à la sérénité. Du néant, au tout, au néant. Ainsi vivent les étoiles et les Hommes, ainsi s’articulent inexorablement nos existences. Ce cycle universel teinte fatalement et étrangement toute forme de vie et c’est autour de ce thème que le jeune compositeur Jonathan Dagenais a érigé sa première œuvre pour orchestre à vents. Intitulé Stella (pour « étoile »), ce poème symphonique en trois mouvements raconte, au premier niveau, le cycle de vie d’une étoile dans l’univers. Malgré la compréhension scientifique et relativement détachée que l’on peut avoir du phénomène stellaire, on découvre vite que la vie d’une étoile colle étrangement à celle des êtres humains. Stella devient alors, davantage qu’une simple pièce évoquant un phénomène naturel, une œuvre très personnelle d'une intensité émotionnelle évidente que chacun peut s’approprier.
Tout s’en va. La nature est l’urne mal fermée.
La tempête est écume et la flamme est fumée.
Rien n’est hors du moment,
L’homme n’a rien qu’il prenne, et qu’il tienne, et qu’il garde.
Il tombe, heure par heure, et, ruine, il regarde
Le monde, écroulement.
L’astre est-il le point fixe en ce mouvant problème?
Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même?
Le sera-t-il toujours?
L‘homme a-t-il sur son front des clartés éternelles?
Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles
Monter aux mêmes tours?
Victor Hugo, Les Contemplations, Au bord de l’infini, IX.